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Plusieurs générations de cœur artificiels ont été nécessaires afin d’arriver aux performances de celui de CARMAT. La pose d’un cœur artificiel est réservée aux cas les plus graves d’insuffisance cardiaque. Les oreillettes restent en place et des ventricules automatiques sont connectés entre les oreillettes.

Les cœurs artificiels étaient à la base des machines permettant la circulation du sang à l’extérieur du corps, la circulation extra corporelle. Son principe consiste à remplacer le cœur et les poumons : cet appareil va faire circuler le sang (c'est la fonction du cœur) et l'oxygéner (ce qui correspond à la fonction des poumons). Ainsi, le cœur et les poumons peuvent parfaitement s'arrêter de fonctionner sans que les organes ne souffrent.

Les chercheurs et les cardiologues vont alors se pencher d’avantage sur le développement du cœur artificiel qui constituait la seul solution aux manques de greffons cardiaques. Ils vont développer  la mobilité du cœur artificiel notamment en allégeant son poids, et en développant également se fonction cardiaque. La première pose de cœur artificiel s'est déroulée en 1969. Le patient a survécu trois jours avec ce cœur qui n’était alors qu’un prototype mais qui constituait sa dernière chance.

En 1982 un coeur artificiel provisoire: le Jarvik 7 de cardiowest, mis au point par le Dr Robert Jarvik. Il sera posé pour la premiere fois sur un humain en 1982. Barney Clark survivra un peu plus de trois mois avec ce cœur. Il fonctionnait avec un compresseur extracorporel de 40 kg. Il s'agissait d'une machine en plastique et aluminium, dont les ventricules étaient remplis et vidés par de l'air comprimé, propulsé par un compresseur externe. Plus de 350 patients ont été équipés de ce système d'assistance ventriculaire, pour une durée de vie moyenne de 10 mois.

En 2000, les chercheurs ont mis au point une pompe remplaçant le ventricule gauche entièrement artificiel et autonome. 

En 2001, le premier cœur artificiel complet et entièrement autonome, est implanté à un patient souffrant d’insuffisance cardiaque grave. Fabriqué par AbioCor, ce cœur est une prothèse en titane et en plastique équipé d’un moteur très silencieux et relié à une pile interne implantée, sous la peau rechargée par une batterie externe de la taille d’un baladeur. Ce cœur artificiel autonome et permanent, qui est à ce jour le plus avancé techniquement sur le marché permet certes une mobilité importante et peut représenter un traitement définitif mais il possède cependant encore certains « défauts ». Ainsi sa durée de vie est limitée, pas plus de 18 mois, son hémocompatibilité est faible et il nécessite une assistance et un suivi important.

Beaucoup de ces « défauts » devraient être supprimés dans le cœur artificiel développé par CARMAT. L’utilisation de matériaux biosynthétique permettrait une excellente hémocompatibilité. Les nouvelles techniques  misent en place devraient permettre une très bonne autorégulation. La mobilité du patient devrait être également accrue. Le cœur artificiel du Professeur Alain Carpentier propose donc de nombreuses alternatives aux dysfonctionnements de ses prédécesseurs, cependant sa mise en place à était permise grâce aux évolutions et au développement de ce produit depuis plus de 40 ans. Ce dernier prototype est vraiment prometteur. 

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